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La lexithérapie

Change avec les mots ! est une action de l'antenne Pégase Communication de l'association P.A.R.O.L.E

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Au commencement était

« l’expression scénique/scénothérapie »


 

« L’intuition de cette méthode est née au début des années 50/60 lorsque Émile Dars (1901-1980), metteur en scène, professeur d’art dramatique et directeur de théâtre, constate que les rôles investis par les comédiens semblent avoir une influence sur leur psychisme. Il observe cet impact, à la scène comme à la ville, et en déduit que “ce n’est pas le comédien qui se met dans la peau du rôle, mais bien le rôle qui se met dans la peau du comédien”, provoquant chez lui différents états émotionnels.

Pour aider des élèves du Conservatoire à surmonter certains troubles personnels, il leur propose, à titre expérimental, de travailler sur des textes qu’il sélectionne en fonction de l’objectif thérapeutique visé. Il constate alors une évolution positive, s’engage dans diverses formations de psychologie et psychothérapie. Il se documente notamment sur la théâtrothérapie et le psychodrame d’Alain Moréno, mais choisit de s’éloigner de l’art dramatique dont l’expression scénique se distingue sur de nombreux points.

 

Émile Dars confie alors son expérience à une équipe de psychiatres et psychanalystes et, en 1966, se crée la SFES (Société française d’Expression Scénique et de Scénothérapie) qui a pour but l’étude, la mise en œuvre et la diffusion des méthodes et techniques de l’expression scénique et de la scénothérapie en tant que psychothérapie émotionnelle à médiation littéraire. Au sein de la SFES, la confrontation des pratiques et des appareils conceptuels ainsi que les enseignements cliniques, ont permis à l’expression scénique d’évoluer. Elle s’est peu à peu dépouillée de sa dimension vocale, posturale, corporelle, de sa théâtralité, pour aller à l’essentiel : le texte littéraire. Le levier premier des changements générés par l’expression scénique est en effet la création littéraire, le texte, comme expérience de vie déjà élaborée, prédigérée par un auteur et dont les émotions et les images vont toucher, influencer le psychisme du lecteur/locuteur. À l’origine expressionnelle, cathartique, plutôt destinée à l’épanouissement personnel, l’expression scénique est devenue une méthode psychothérapeutique à part entière nommée la scénothérapie »*.


*(Ceci est un extrait de l’article Wikipédia rédigé par notre intervenante, Françoise Marotto, pour la SFES, www.melithem.fr).



De la lecture à haute voix

à la lecture de vive voix…


Lorsque notre intervenante se forme à la scénothérapie expression scénique en 2007, elle reçoit cette formation en la revisitant avec ses propres référents théoriques qui ne sont pas ceux de la psychanalyse, mais ceux des thérapies brèves, des enseignements de l’école de Palo Alto, des thérapies neurolinguistiques.


Au-delà du processus psychologique de l’identification, elle cherche à approfondir le comment et le pourquoi  de l’impact de la lecture à haute voix sur le psychisme et s’interesse à l’éclairage qu’apportent les neurosciences. De nombreux travaux (citons «Les neurones de la lecture » de Stanislas Dahaene), éclairent les effets de la lecture sur le psychisme : le processus d’identification est possible grâce aux neurones miroir ; lire active ou crée ou renforce les circuits neurologiques soutenant notre imaginaire, nos représentations intérieures ; le phénomène d’élagage neuronal fait disparaître les circuits obsolètes, etc. ; la plasticité cérébrale permet d’intégrer ces changements portés par ces nouveaux circuits neuronaux ; 


Elle découvre ainsi que ce qui permet la création d’un circuit neuronal est l’émotion. Les neurotransmetteurs qui font circuler l’information d’un neurone à l’autre (les hormones comme le cortisol, la dopamine, la sérotonine, etc. sont des émotions à l’état pur).  Elle en tire la conclusion que la lecture à haute voix à plus d’effet que la lecture silencieuse, et que pour que les circuits neuronaux véhiculant notre énergie psychique s’installent de manière pérenne et génèrent du changement, il faut que sons et sens pénètrent et s’installent avec force, prégnance. Il est donc capital d’incarner le texte, d’incorporer les mots, les images, les idées de l’auteur et d’en faire puissamment vibrer en soi le son et le sens.  Elle nomme ce type de lecture, la lecture « de vive voix ».

En quelque sorte, il s’agit d’un retour aux fondamentaux tels que pratiqués par Émile Dars, mais sans visée de théâtralité.

 

D’autres éléments sont rajoutés à la pratique originelle comme la définition d’objectifs, un travail sur les critères personnels autour de l’objectif, des cours de prosodie, de bien lire, sous forme ludique, un recours plus important à la force de la poésie, un travail sur l’affinement du vocabulaire émotionnel, et bien d’autres outils.


Naissance de la lexithérapie


Même si une grande part du socle est commun, les différences entre la scénothérapie telle qu’enseignée et  celles mises en œuvre dans notre association sont suffisamment nombreuses pour que nous distinguions les deux pratiques et offrions à la nôtre, en 2017, sa propre appellation : la lexithérapie ® le préfixe lexique étant issu de la  racine grecque lexis, lecture, et du grec ancien λέξις, léxis (« élocution »), de λέγω, légô (« parler, dire »).


 

NB

La lexithérapie n’est pas une bibliothérapie, même si dans les deux pratiques il y a recours à la littérature, en bibliothérapie les ouvrages sont conseillés par le thérapeute et même si des états émotionnels sont convoqués et évoqués, le travail se fait plus au niveau mental qu’émotionnel.

 

La lexithérapie n’est pas une thérapie par le théâtre. Si le théâtre permet également le développement personnel, la notion de public et de représentation n’a pas sa place dans notre atelier et au contraire constituerait un frein au déroulement des processus intérieurs mis en œuvre par cette technique.

 La lecture à haute voix est utilisée, car elle mobilise le corps, intensifie les émotions et apporte des informations non verbales. Le lecteur doit en faire vibrer le sens pour lui et non pour des spectateurs.